L’année 2020 restera une année étonnante qui nous a tous mis face à une situation inconnue. Mais un printemps « confiné » n’arrête pas la vigne ; elle n’attend pas et il faut la travailler et s’en occuper. Ensuite de nombreux aléas climatiques sont venus la perturber : grêle, neige, inondations, fortes chaleurs… mais de façon microclimatique, par petites zones ; la grêle comme les précipitations ont différé de façon importante d'un domaine à l'autre. Il est donc difficile de donner une identité commune à cette campagne pour toutes les appellations. Dans le Médoc, les conditions climatiques chaudes et sèches, assez généralisées, ont donné des petits raisins avec un potentiel alcoolique élevé et une acidité souvent plus faible qu’à l’accoutumé. Heureusement, les nuits fraîches de début septembre ont recréé des conditions optimales qui nous ont permis d’atteindre de bons niveaux de maturité pour vendanger. Dates, nombre et nature des traitements, accompagnement de la vigne, dates des vendanges : rien n’était écrit cette année et les décisions se prenaient au jour le jour. Pour les plus patients dont nous avons fait partie, les averses juste avant nos vendanges ont apporté de la fraîcheur et ont assoupli les cabernets. Les rendements restent limités en raison de l'été sec. Un petit millésime en volume… mais riche et exubérant, qui nous rappelle la puissance et la concentration du 2018. Encore un millésime de vigneron !

L’année 2020 restera une année étonnante qui nous a tous mis face à une situation inconnue...