Château Hourtin-Ducasse 2017
L'enfant terrible
VENDANGE
du 5 au 7 octobre
ASSEMBLAGE
de cabernet-sauvignon
47 %, merlot 44 %, cabernet franc 6 %, petit verdot 3 %
FERMENTATION alcoolique en barriques ouvertes (69 % de la récolte), fermentation malolactique en barriques (100 %)
ÉLEVAGE en barriques (100 %) avec 18 % de bois neuf
PRODUCTION
de 12 000 bouteilles
12,5 % vol.
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Noté 91 (échantillon sur barrique) par Wine Enthusiast. "Finely perfumed, this wine is open and full of generous black fruits. The ripeness and rounded juicy character mean that this wine is going to develop well over the medium-term. Drink from 2022." R.V. (4/1/2018)
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Noté 14 par Bettane+Desseauve
MENTIONS
LA CAMPAGNE
Un hiver et un printemps doux avec des températures moyennes supérieures de 1,5° à celles des 20 dernières années ont donné un débourrement précoce fin mars. Deux épisodes de gel s’abattirent alors sur la France ; une gelée blanche le 20 avril suivie d'une terrible gelée noire les nuits des 27, 28 et 29 avril. Tout le vignoble français fut touché, Bordeaux à hauteur de 40 % en moyenne, 65 % chez nous ! Le gel n’empêcha pas une floraison et une véraison précoces avec 1 à 2 semaines d'avance et la grande hétérogénéité de floraison entre les ceps gelés et ceux épargnés se réduisit lors de la véraison. Malgré l’absence de pluies en avril et mai, celles de juin permirent d’assurer une alimentation hydrique normale jusqu’à la véraison. Puis l’été mit au régime sec la vigne.
Les entrées maritimes de fin août et début septembre lui permirent de résister au stress. L’épisode pluvieux de mi-septembre suscita l’inquiétude avec le développement de foyers de botrytis. Mais ils ne se développèrent pas grâce au retour du soleil à la fin du mois. Pour les vendanges, l'état sanitaire du vignoble était bon et début octobre, on ramassa tout à la machine en 3 jours pour profiter de la petite fenêtre climatique favorable qui s’offrait. Ouf ! A l’inverse, les fermentations se déroulèrent facilement et très rapidement. Tout fut terminé début décembre ; c’était la 1ère fois ! L’assemblage fut finalisé mi-janvier et compte tenu de la forte proportion de fermentations alcooliques en barriques (69 %) et de la délicatesse des tanins du vin assemblé, nous ne retînmes que 18 % de bois neuf pour l’élever. Un beau potentiel avec une qualité surprenante pour une campagne aussi terrible.
J'aime pas le gel !
DEGUSTATION
Robe grenat cristalline.
Nez étonnant. Sauvage et aérien, vif. Baies sauvages (prunelle), très aromatique : lemongrass, estragon, anis vert. Des odeurs de suie et de cendres (fumée froide), carbone.
En bouche, souple, rond, léger, frais avec un beau grain de tanin. À l’aération, on retrouve des notes de fruits à l’eau de vie, d’épices, d’encens et de suie.
Harmonies : à boire sur une cuisine campagnarde, mitonnée au coin de feu. Rillettes de canard, poivrons farcies, poulet basquaise, moussaka, escargots à la bordelaise, bœuf carotte, Pont-l’Evêque, boulette d’Avesnes…